Compositeur : Oscar-Go

Titre :"Une journée"

Durée : 3:37

Formation : septuor

Du haut de son arbre, Ewyn regardait comme la veille le vent souffler sur les arbres : il s'ennuyait. A son âge, on a plus envie de voyage que d'immobilité. La journée s'écoulait trop lentement à son goût. Il repensait à Alise et aurait maintenant souhaité discutter avec elle, lui poser des questions sur les fêtes de Boismur et sur sa vision du monde en temps qu'humaine. Mais il se trouvait seul sur son perchoir, tellement seul...

Demain il partirait pour rejoindre Célène et tout à coup, il songea que le grand Dragon de la veille aurait pu attaquer Boismur après son passage. Son coeur s'accelèra. Et si il était arrivé malheur à sa bien aimée ? Non, un messager serait surement venu prévenir les Elfes.

Aujourd'hui rien ne se passait. La journée fut interminable mais quand la relève arriva, Ewyn se précipita chez lui, s'enferma à double tour et prépara ses bagages pour le grand départ.

Dans son sac, il n'oublia pas d'inclure quelques cadeaux préparés à l'avance et surtout sa trousse personnelle contenant tous les objets qui lui semblaient indispensable pour sa survie :

- Un sifflet avec lequel il imitait les chants d'oiseaux et bon nombre de mamifères.

- Une corde qui se déroulait sur 20 mètres mais qui une fois pliée ne prenait pas plus de place que son poing.

- Son couteau à tout faire (122 lames, grattoire, limes, scies, aiguilles...) de la taille de sa paume.

- Son costume de végètaire cette matière qui semble vivre tellement elle tient chaud et demeure résistante.

Et enfin son amulette écartant les mauvais sortilèges à deux mètres à la ronde. Mais cela, il le portait toujours sur lui.

Enfin, il mangea rapidement, se coucha, ferma les yeux et laissa son esprit vagabonder vers ces contrés lointaines qu'il avait tellement hâte de découvrir. Il s'endormit rapidement son chapeau encore posé sur la tête entre ses deux oreilles pointues.

Quand Ewyn arriva à la clairière, l'agitation reignait autour des chariots du convoi. L'impatience du départ vers Boismur ou l'inquiétude d'un voyage de presque une journée n'apportait pas la tranquillité. Les Enfants couraient dans tous les sens, les mères criaient (joliement d'ailleurs) et les pères embrassaient leurs femmes. Ewyn s'installa dans un chariot à coté d'une vieille dame. Celle-ci semblait songeuse et il n'osa pas la déranger. Il ferma les yeux et se mit à rêvasser. Au bout d'un moment, le chariot s'ébranla, c'était l'heure du grand départ... Il sentit alors une présence à sa droite, tout contre lui. Il entendit une petite voix prononcer :

- Bonjour Ewyn.

L'Elfe ouvrit prestement les yeux et découvrit la petite Alise toute enmitoufflée dans un grand imperméable vert. Il lui sourit :

- Bonjour, tu as bien dormi ?

- Oui. Je peux rester à tes côtés, je ne connais personne du convoi ; grand-père est parti à pied hier je crois ?

- Biensur. Ainsi nous pourrons enfin discutter.

La longue file de chariot quittait la forêt et de vastes plaines verdoyantes s'ouvraient aux yeux des jeunes Elfes. Des cavaliers allaient et venaient vérifiant le bon cheminement du convoi. A cette heure, le soleil chauffait déjà les passagers. Une douce mélodie s'éleva d'un chariot de musiciens et bientôt tous chantèrent une ode à la nature :

"Douce renaissance printanière

Mon coeur a froid, froid comme la pierre

De ta chaleur crépusculaire

Je ferais fête cette nouvelle ère..."

Ewyn riait avec Alise, tout deux s'entendaient à merveille ; elle lui décrivit comment se déroulaient les fêtes ; il lui raconta ses longues journées à s'entrainer au tir, à la survie... Vers 11 heures, ils mangèrent des fruits et des céréales (sous forme de pâte très élastique : des Browies). Ensuite, durant une heure, ils regardèrent le paysage. La route caillouteuse serpentait le long des collines verdoyantes. Beaucoup d'arbres fruitiers sauvages poussaient dans cette région. Aussi, en début d'après-midi, un arrêt eu lieu. Tous se précipitèrent pour remplir leurs sacs de provisions et se dégourdire les jambes. Le ventre plein et l'esprit leger, le convoi reparti sous le soleil.

On voyait là-haut dans les montagnes une couche nuageuse épaisse. Certainement les dernières chuttes de neige de l'année. En fin d'après-midi, Ewyn et Alise étaient amis et Boismur ne se trouvait plus qu'à quelques heures. Déjà on croisait d'autres peuples (surtout humains) qui se rendaient aussi aux fêtes de Printemps. Mais, en y regardant bien, Ewyn apercut deux Nains marcher sur le bord de la route ; bien vite le convoi les dépassa. Au loin on voyait les premières maisons de Boismur et rapidement, la route fut surchargée de monde et le chariot ralenti. Une grande banderole surplombait l'avenue :

" PEUPLE, BIENVENUE À BOISMUR POUR LES FÊTES ANNUELLES DU PRINTEMPS"

 

Ewyn (chapitre 4)

Ewyn (chapitre 6)

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Pendant ce temps :

Tournebouilloire chapitre 5

Defnael chapitre 5

Alise chapitre 5