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Compositeur : Didier Merlateau Arrangement : Oscar-Go Titre : "Manuscrit" Durée : 3:00 Formation : Octuor |
Ewyn se réveilla de très bonne heure ce matin là. Il souhaitait voir partir le convoi pour Boismur. Il savait qu'il ne reverrait pas Célène sa bien aimée pendant trois long jours. Il se leva rapidement, mangea quelques fruits et se précipita au rassemblement pour le grand départ.
Les Elfes ne quittaient que très rarement leur forêt et les fêtes du printemps étaient chaque année un évènement. De plus, les Elfes rayonnaient d'une aura particulière face aux autres peuples. Ceux qui partaient devaient représenter dignement les leurs.
Célène se trouvait déjà au milieu du rassemblement. 500 hommes et femmes discutaient et s'organisaient pour le départ. Les chariots remplis de vivres, de vêtements et de cadeaux débordaient presque. D'ici une petite demi-heure, il y aurait deux fois plus de monde. Ewyn s'approcha d'avantage. Il mit sa main sur l'épaule de Célène :
- Tu vas me manquer pendant ces trois jours.
- Toi aussi Ewyn, prends garde à toi et surveille bien notre village. Je t'attendrais à Boismure. Ne t'inquiète pas pour moi.
Soudain, un grand silence surprit nos deux amoureux : Pégaël et Aearel (le chef des Elfes et sa compagne) faisaient leur entrée. S'ensuivit un discours plein de conseils et de recommandations qui ne laissa personne indifférent. Puis, d'une voix théatrale, Pégaël donna l'ordre au grand convoi (1000 personnes maintenant) de prendre la route. Ewyn et Célène eurent juste le temps de se donner un dernier baiser puis, sous les encouragements et les bravos de la foule et des enfants venus nombreux, les 1000 représentant du peuple Elfique quittèrent le village.
Ewyn se retrouva bien seul tout à coup. Il se dirigea d'un pas traînant vers l'armurerie. Il entra et pris une arbalète.
Cette arme lui plaisait beaucoup. Il quitta le village et se rendit sur le champ de tir. Son professeur l'attendait :
- Bonjour mon garçon. Bien dormit ?
- Pas trop, j'aurais tant aimé partir pour les fêtes.
- Dans trois jours ce sera ton tour. Pour l'instant, tu vas te poster en haut de cette arbre et tu regarderas vers le nord. Tes sens doivent rester en éveil et ton attention ne doit pas faillir. La survie de notre village dépend en partie de toi. Tu sais que pour ma part, je n'aime pas savoir certaines personnes loin de nous. Si une attaque se produisait maintenant, nous serions en position de faiblesse. Alors garde les yeux grands ouvert. Je viendrais te tenir compagnie toutes les deux heures d'accord ?
Ewyn se dirigea vers l'arbre en question, y grimpa et s'assit sur la petite plate-forme installée à cet effet. D'ici il dominait la forêt. Le vent soufflait légèrement mais il était bien couvert. Enfin il se détentdit et laissa son esprit vagabonder.
Le temps s'écoula très vite et deux heures plus tard Samyth montait vers lui :
- Alors, rien à signaler ?
- Non, juste des feuilles qui bougent et la pluie qui ne va pas tarder à tomber.
- Tu es couvert ici, ne t'inquiète pas. Je t'ai apporté à manger car tu restera à ce poste jusqu'à la nuit tombante et demain tu reviendra au lever du jour.
- Entendu grommela Ewyn.
- Bon, à toute à l'heure.
Ewyn se replongea dans ses pensées. Il essayait de reconnaitre les oiseaux qui chantaient. Ensuite, il compta le temps que mettrait les nuages pour arriver jusqu'à lui. Puis il s'amusa à viser des branches ou des animaux avec son arbalète. Mais au fond de lui il s'ennuyait déjà de Célène et rêvait des ruelles boueuses et animées de Boismur. Quel beau paysage Célène traversait-elle en ce moment ? Bientôt elle quitterait la forêt et entrerait dans les plaines. Ces plaines qu'il n'avait jamais foulé...
La jeunesse d'Ewyn
(chapitre 1)
Pendant ce temps :
Tournebouilloire le Nain (chapitre 2)
Alise de Boismure (chapitre 2)
