Main dans la main, Ewyn est Célène contemplaient la beauté de Boismure. La matiné ensoleillée réjouissait les deux amoureux :

- Quel plaisir de se retrouver ensemble mon amour dit le jeune Elfe en enlaçant sa compagne.

Les ruelles grouillaient de monde et l'esprit d'Ewyn s'envola un instant vers tout ces souvenirs ; paysages entrevues la veille durant le trajet. Il gardait en lui ces plaines dont la beauté naturelle l'attiraient irrésistiblement. Il s'imaginait parcourant les grandes étendus vertes aux bras de son amour, faisant mille et une rencontres, dormant aux pieds d'un rocher ou sous un arbre, mangeant de pêche et de chasse, allant là ou son coeur le mènerait...

- A quoi penses-tu Ewyn ? s'enquit Célène.

- Hoo à rien... Je pensais juste à la liberté et à l'enprisonnement que je ressent quand je suis dans la forêt, à toutes les pressions, les devoirs et toutes ces choses qui m'oppressent parfois là-bas. J'aimerais tellement partir pour vivre autre chose...

- Tu ne vas pas me laisser s'inquiéta-t-elle.

- Mais non, ma bien aimé, j'aimerais que tu viennes et que nous soyons heureux ensemble.

- Mais... Je ne veux pas partir moi ! Nous sommes bien ici. Que voudrais-tu d'autre ?

- Juste ma liberté mon amour... Juste ma liberté.... dit-il pensivement.

Il marchèrent encore une bonne heure mais ne dirent plus rien. Sans doute, Célène ayant peur de ses questions et Ewyn peur des réponses.

Vers midi il s'arrêtèrent sur une petite place et s'assirent à la table de l'auberge "Au bon vin" où ils mangèrent quelques siluries (poisson d'eau douce abondant dans la rivière) tout en regardant les passants apparement aussi émerveillés qu'eux. A la fin du repas une troupe d'hommes armés investie la place et colla des affiches sur tous les arbres et les devantures des magasins. Ewyn très impressionné ne bougea pas mais, dés qu'ils eurent quittés les lieues, il se precipita pour lire :

"OYEZ, PEUPLE DE BOISMUR, ETRANGER :

NOUS AVONS BESOIN DE TOI !

QUE TU MANIES LES ARMES OU LES SORS,

LES HAUTES AUTORITES T'APPELLENT.

LE PEUPLE NAIN EST INQUIET... PORTE LUI SECOURS.

SI TU AS QUELQUE DON QUE CE SOIT EN QUELQUE DOMAINE QUE CE SOIT, NOUS T'ATTENDONS DEVANT LE

GRAND CONSEIL.

PALAIS ROYAL

salle des débats

Jusqu'à la fin de ce jour (5-4-66)

ELIOS

 

 

Le coeur d'Ewyn s'acceléra... Il se tourna vers Célène :

- J'aimerais aller voir ce qui se passe...

Mais dans son champs de vision, la silhouette de Samyth se dessina :

- Ewyn, mon garçon, j'ai peur qu'il te faille me suivre. Notre peuple a besoin de toi. Je suis désolé Célène, mais je dois t'emprunter ton ami pendant quelque temps.

L'instinct de la jeune Elfe ne la trompait pas quand elle répondit :

- Que veux dire quelque temps ? Est-ce au sujet de cette affiche ? Que se passe-t-il ? J'ai besoin de savoir.

- Soit, alors vient avec nous répondit Samyth visiblement impatient. Tu en saura plus dans peu de temps. Comprends juste que les décisions des rois sont sans partage et parfois difficiles à accepter. Ne t'oppose pas à leur jugement.

Elle ne répondit rien et suivit les deux Elfes. Quan ils arrivèrent dans le palais royal puis, dans la salle des débats et que le Grand Conseil les observa, elle senti soudain son impuissance face à la force des regards. Elle prononca juste un : "Mon Dieu..." en lachant la main d'Ewyn alors qu'Efnir s'approchait.

- Serais-tu donc Ewyn le fameux acher dont Fraêl nous a parlé ?

- Je suis Ewyn.

- Bien, nous avons besoin de personnel sérieux pour monter une troupe afin de retrouver ceux de la Montagne Cristal qui ont disparus. Ton roi souhaite que l'un des votre participe à cette quête et il a visiblement posé son dévolu sur ta personne. Es-tu prêt à affronter tous les périls qui t'attendent pour l'amour de ton peuple ?

Ewyn surpris et appeuré n'osait pas répondre... Tout ces yeux tournés vers lui l'effrayaient franchement mais une certaine fièrté le poussa à répondre :

- Je crois oui.

Tournebouilloire, dans l'ombre, soupira :

- Hé bien... Ce garçon n'a pas l'air très dégourdit. Décidément, je courerais à une mort certaine s'il n'y avait ces braves Ifrendir et Defnael. A quoi peut bien servir une troupe de Hobbit irrésponsable, une jeune fille malingre et un grand benêt comme lui....

Ceux qui l'entendirent ne purent réprimer un éclat de rire en pensant : décidément la réputation des Nains n'est plus à faire dans tout ce qui est bougonnerie et mauvaise humeur !

Au fond de la salle, Ewyn crut reconnaitre Alise ainsi que quelques-têtes connues. Il ne souhaitais d'ailleurs pas être humilié d'avantage (surtout devant Célène) :

- Et que dois-je faire maintenant ?

Tournebouilloire s'avanca :

- Maintenant tu dois me prouver ton habileté et l'utilité que tu auras si tu viens avec nous. Montre-nous comment tu manies les armes.

Ewyn pris l'arc qu'on lui tendait et, juste à la manière dont il le banda, tous se turent.

Maintenant il tenait en joue l'assemblée et son adversaire ne fut autre qu'Ifrendir grand maître des armes devant qui, tous s'inclinaient. Mais Ewyn ne le connaissait pas.

Le duel pouvait commencer. Tous regardaient les deux hommes sur la place du Palais Royal. Le soleil cognait fort et les deux guerriers dos à dos semblaient si concentrés qu'on les aurait cru figés dans la pierre.

- Pendant que je compte jusqu'à vingt leur répéta Efnir, vous avancez droit devant vous sans vous retourner. Une fois les 20 secondes écoulées, tout les coups seront permis. Vous êtes prêt ?

Le décompte du temps sembla une éternité à Ewyn qui avançait machinalement. Ifrendir quand à lui ne doutait pas une seconde de sa victoire sur ce jeune Elfe. D'ailleurs Tournebouilloire souriait déjà à l'idée du visage déconfit du pauvre garçon.

- ...18, 19, 20 !!!

Aussi rapide que le vent, Ewyn plongea à terre et déccocha une flèche tout en évitant sans difficulté celle d'Ifrendir.

On entendit juste un bruit de corde cassé et l'arc d'Ifrendir se transforma d'un coup en bout de bois inoffensif. Ewyn tenait à nouveau le solide guerrier en joue mais, c'était plus pour le spectacle que par peur d'un quelconque danger... Sa flèche avait sectionné la corde de l'arc de son adversaire.

Toute l'assemblée se tut émettant quelques doutes quand à la volonté d'Ewyn de réaliser un tel exploit et surtout par peur du courroux d'Ifrendir... Mais celui-ci parti d'un grand éclat de rire et tous applaudirent, heureux de vérifier à nouveau que la fierté des grands guerriers ne les empêche pas de s'incliner lorsqu'ils sont face à la défaite.

Ewyn se détendit et, tendant la main à Ifrendir pour presque s'excuser d'avoir gagner, il ne compris pas comment il se retrouva à terre, une dague sous la gorge.

L'assemblée et une troupe impressionnante de badeau applaudit et ris de bon coeur en observant le retournement de situation... Quel spectacle !

Tournebouilloire observa la réaction du jeune Elfe qui se mit aussitôt à rire à son tour. Il glissa à Efnir :

- Celui-là est peut-être un peu plus dégourdit que les autres...

Sur ces bons mots, Efnir clos la réunion après un récapitulatif des nouveaux compagnons faisant maintenant parti de la troupe.

Ewyn fut happé par Samyth et Pégaël. Célène ne le revit pas de la journée... Elle pansa ses inquiétudes auprès de ses amies alors que son amour rêvait déjà des aventures qu'un jour il lui conterait.

 

Ewyn (chapitre 7)

Ewyn (chapitre 9)

Pendant ce temps :

Tournebouilloire (Chapitre 8)

Alise (Chapitre 8)

Defnael (Chapitre 8)

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