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Compositeur : Didier Merlateau Titre : "La traversé" Durée : 1:05 Formation : Quintette |
Une goutte vint s'écraser sur le gros nez de Tournebouilloire. Ayant passé sa journée à dormir, il se réveilla contrarié ; une longue route l'attendait. Du haut de son arbre, il pouvait voir le village agité par la pluie. Les gens couraient en tout sens regagnant leur chaumière. Il attendit quelques temps que les lumières s'éteignent en s'abritant sous la plus grosse branche d'un chêne.
Peu à peu le hamau s'endormait tombant dans un sommeil réparateur. Le Nain quant à lui s'agitait de plus en plus. Il devait traverser cet endroit et il n'aimait pas ça du tout. Bientôt tout fut calme et le Nain attrapa son sac. L'heure était venu de lever le camp. Il vérifia qu'il n'avait rien oublié puis s'engagea sur la route.
Sur le pont traversant la rivière, il remarqua une chaumière toujours allumée. Il s'approcha le plus silencieusement possible et atteignit les premières maisons. C'était un village cossu se disait-il quand il surprit des exclamations provenant de la fenêtre d'où filtrait la lumière. Il s'avanca et tenta un coup d'oeil, apercevant un homme accompagné d'un couple. Manifestement ils secouaient nerveusement une boîte. A cet instant, la pluie couvrait les bruits extèrieurs et le Nain prit peur et s'enfuit avant d'être vue. Il courut le plus vite possible mais chargé comme il l'était, ce fut pénible et douloureux pour ses pauvre pieds et son dos.
Haletant, au bord de l'asphyxie, Tournebouilloire se tourna une dernière fois vers le village qui lui avait fait perdre une journée et continua son chemin. L'eau lui rentrait dans les bottes et il en était incommodé. Maintenant, le chemin serpentait dans une espèce de lande rocailleuse et, s'il avait rencontré quelqu'un, il n'aurait pu se cacher nulle part. Heureusement, il n'y avait personne. Qui aurait voulu sortir par une nuit pluvieuse dans cette étendue désertique ! Le pauvre se sentit soudain bien seul. Il aurait aimé rejoindre sa patrie mais son devoir passait avant. D'ailleurs il en avait vue d'autres. Tout à ces pensées, il se suggéra à lui-même qu'il serait plus prudent de se déplacer la nuit dorénavant. Il se hâta afin d'atteindre la montagne avant le lever du jour.
L'aube pointait quand il arriva près d'un renfoncement dans un rocher. Il décida de faire une pause. Après tout, il ne lui restait qu'environ deux petites heures de marche pour enfin atteindre les premieres falaises et y trouver un abris éventuel à couvert. Il jeta son sac à ses pieds et entreprit de faire sècher ses bottes.
La pluie avait cessé et le silence qui reignait annonçait une journée ensoleillée.
Dessin de Ferber
La faîcheur matinale engourdissait les membres du nain . Commençant à somnoler, il fut tiré de sa torpeur par un envol de palombes.
Il ouvrit son sac et en sorti la boule magique déstinée au roi Tribar.
Celle-ci irradiait d'une lumière rouge signe de danger imminent. Prestement Tournebouilloire sortit de son repaire la main sur Fendrole sa puissante hache. Il scruta les environs et surprit des mouvements derrière un rocher. Il s'en approcha sans être vue. Alors il entrevit le premier contretemps de son voyage : des Trolls. Ils n'étaient que deux mais avaient l'air fort agités. De petite taille et très velues ces créatures aimaient les Nains pour leur chair ferme. Tournebouilloire avait une haine viscèrale des Trolls depuis qu'ils avaient perturbé la vie de la mine que son village exploitait.
Les Trolls humaient l'air avec suspicion. Tournebouilloire était repéré. Les deux créatures entamèrent une approche silencieuses de la cachette du Nain. Celui ci, sortit Fendrole de son etui. Son esprit mis à nu par ses souvenirs se rua comme dix ans auparavant sur ses ennemis jurés. Pris par surprise les Trolls hurlèrent se débattant et cognant comme ils le pouvaient. Le premier se jeta pour ainsi dire sur Fendrole, qui le traversa de part en part. Il tomba lourdement sur le sol en un grognement pitoyable. Le second plus malin (ce qui ne veux pas dire grand chose pour un Troll), esquiva les premières attaques du Nain. Criant et gesticulant comme un diable. Tournebouilloire réalisa le danger d'un combat trop long. Le Troll cherchait à prévenir des congénères. Le Nain hurla plus fort que son assaillant créant ainsi une diversion. Celui-ci éberlué perdit un cour instant le contrôle de ses membres. Sa tête tomba. Son corps suivit. Tournebouilloire grogna, l'épée et la main noires du sang du Troll dont il venait de trancher la tête.
Finalement se dit il ; les Trolls c'est comme un apperitif. Il ne croyait pas si bien dire !
Tournebouilloire
chapitre 1
Pendant ce temps
Alise de Boismure (chapitre 2)
